Histoire

Le nom et son étymologie

L’existence de la commune d’Etterbeek est mentionnée pour la première fois, dans un document de 1127, où son nom est orthographié Ietrebecca. Depuis lors, ce nom a été modifié plusieurs fois: Itrebeek, Jetterbeke, etc.
Les spécialistes donnent au radical « Ett » la signification celtique de « mouvement vif ». Etterbeek signifierait ainsi « ruisseau rapide ». L’orthographe « Etterbeek », proche du nom actuel de la commune, apparaît pour sa part en 1138.

Les origines

A l’origine, Etterbeek n’appartenait pas à la banlieue de Bruxelles. Les échevins de la métropole n’y eurent que le droit accordé par le Duc Jean II de percevoir l’accise sur la bière, et ce, à partir de 1312 seulement.


En 1489, le village fut ravagé par les troupes d’Albert de Saxe, en guerre contre les Etats de Flandre. En 1580, même scénario: cette fois, « l’ancien Etterbeek » fut rasé par les iconoclastes dans le contexte des guerres de religion.


En 1602, sous le règne des Archiducs Albert et Isabelle, les sources du Broebelaer furent captées pour alimenter les sources artificielles du jardin botanique et zoologique des Ducs de Brabant au Coudenberg.


A cette époque, Etterbeek formait une seigneurie et n’avait pas encore son propre maïeur. Ces fonctions étaient exercées par le chef-maïeur de Rhodes et la haute, la moyenne et la basse justices y étaient rendues par les échevins du banc scabinal de Watermael, dont la juridiction s’étendait également sur Boitsfort, Auderghem, Woluwe-St-Pierre, Stockel et Crainhem.

Sous les "de Castro", barons espagnols

En 1673, Charles II, Roi d’Espagne, érigea Etterbeek en baronnie au profit de son seigneur Don Diego-Henriquez de Castro, conseiller au Tribunal de la Chambre des Comptes et au Conseil de Guerre, et trésorier général des armées des Pays-Bas, pour le récompenser des services rendus.
Le dernier descendant des de Castro vendit la baronnie à Pierre Cludts, en 1767. A noter que cette maison est le plus ancien bâtiment d’Etterbeek et qu’elle existe toujours aux numéros 56/58, chaussée Saint-Pierre.


Lorsque Etterbeek devint une baronnie, elle cessa de faire partie de la chef-mairie de Rhodes et eut donc son maïeur ainsi que cinq échevins et deux épartiteurs. La commune conserva cette organisation jusqu’à l’annexion à la France qui marqua la chute de l’ancien régime. Elle devint alors commune d’Etterbeek, canton de Woluwe-Saint-Etienne, arrondissement de Bruxelles, département de la Dyle.

De la bourgade rurale à la commune urbaine

D’une bourgade essentiellement rurale, Etterbeek évolua ensuite, en moins d’un siècle, pour devenir un faubourg urbain presque complètement bâti.


Les débuts du XXe siècle furent marqués par une vague de construction importante. Les services publics tracèrent un vaste collecteur sous la chaussée d’Etterbeek.

L’orphelinat Van Meyel et l’Hôpital furent érigés. De grandes artères furent construites : le boulevard de la Ceinture, le quartier de l’avenue de Tervuren, la rue et la place du Rinsdelle, les rues des Platanes, d’Oultremont,

Sources textes et photos : Commune d’Etterbeek : www.etterbeek.irisnet.be